A la découverte du très secret DJ Julien B…

Julien B… En bon aficionados de la Chrysa que vous êtes, vous avez sûrement vibrés au son de ses platines ce qui, nous n’en doutons pas, vous a amené plus d’une fois dans les coins câlins, voir le donjon pour les plus audacieux ! Et si nous passions de l’autre côté des platines le temps d’une interview pour découvrir qui est Julien B ? Retrouvez un DJ sincère, authentique, qui n’aime pas se mettre en avant mais qui en a énormément sous le capot et qui a une carrière hors norme. Une interview en live riche en sons !

Qui est Julien B. ?
Je suis musicien professionnel de métier. Je faisais de la discothèque et du live en groupe et en orchestre. J’ai fini par ne faire plus que de la discothèque. Cela fait quasiment 30 ans que je suis dans la musique et grâce à elle j’ai pu pas mal voyager et barouder.

Beau gosse…

Quelle est pour toi la plus belle et la plus folle de tes soirées ?
La meilleure de mes soirées c’est toutes celles que je fais depuis 30 ans ! A chaque fois que je suis derrière les platines et que je peux exercer mon métier ou jouer d’un instrument, la communication qui s’établit avec les gens qui sont en face de moi, qu’il y ait 30 ou 3000 personnes, c’est un vrai plaisir.

Julien B. à l’international, ça donne quoi ?
Un petit tour du monde ! J’ai travaillé aux Etats-Unis, en Chine, à Dubaï mais aussi en Europe : en Sicile, en Croatie, en Espagne, en Belgique, au Portugal… Je pars d’ailleurs dans un mois en Crète.

Plus fort que Walker Texas Ranger !

Comment tu fais à l’international ? Tu as des contacts, c’est parce que tu es dans le métier depuis longtemps ou tu as mixé dans un club et il te rappelle ?
C’est un peu le mix de tout en fait. Au début de ma carrière de Dj, je faisais partie d’un corporate qui s’appelait DJ FRANCE et cela m’a permis d’ouvrir pas mal de portes justement. J’ai commencé à travailler au Portugal et en Suisse. Puis au fur et à mesure on prend un peu de poids dans la profession et on se crée des contacts, on se fait des « relationships », on étoffe son carnet d’adresses et de fil en aiguille, ça m’a permis d’aller de la Chine aux Etats-Unis, à Ibiza aussi où j’ai travaillé pendant 2 ans où je faisais les warm-up de Bob Sinclar au Mambo. 

C’est qui le mec à côté de Julien B ???

Quels sont tes instruments de prédilection ?
De base; je suis guitariste et j’ai étendu mes compétences au clavier, aux percussions, à la basse. J’ai joué de la batterie et de l’harmonica. J’ai été chanteur aussi. Quand on est passionné par son métier, on aimerait en faire encore plus mais il faut savoir aussi se contenter de ce que l’on sait faire car c’est beaucoup de travail.

Quand tu es à l’international, comment t’organises-tu avec ton autre activité professionnelle ? C’est pas trop galère ?
Non, c’est une question d’organisation. La musique laisse quand même pas mal de temps libre par rapport à mon autre job. J’ai toujours cumulé deux ou trois métiers dans ma vie, car il y a des gens comme ça, il faut qu’ils travaillent et j’en fais partie. Actuellement j’occupe un poste de cadre dans une grosse société et je m’organise en posant des jours de congés. Je travaille aussi beaucoup à la maison. Ma femme râle un peu car matin et soir c’est le casque sur les oreilles… C’est beaucoup beaucoup de travail quand même !

Dubaï, tu en parles pas mal sur ton site, qu’est-ce qui t’attire le plus là-bas ? Qu’est-ce qui s’y passe en ce moment ?
Déjà c’est ma ville chérie et j’aimerais bien y établir mon lieu de résidence dans un futur proche. Ce qui m’attire à Dubaï, c’est juste que c’est Dubaï ! Il suffit de regarder des photos, lire des articles sur cette ville et c’est l’évidence. Il y a quand même aussi une grosse concentration de DJ là-bas, c’est culturellement très riche et j’ai eu la chance d’y mixer plusieurs fois. Dubaï et les Etats-Unis, c’est assez marquant.

Tomorrowland, qu’est-ce que ça représente pour toi ?
Je ne suis pas un Guetta, ni un Kungs. J’ai un nom dans la profession mais qui ne me permet pas d’accéder à des plateaux de ce type. Je n’ai pas la prétention de dire : « oui, je veux être à Tomorrowland ». Tout ce que j’ai fait dans ma vie et jusqu’à présent me suffit pour le moment. Même s’il faut garder toujours un peu d’ambition pour faire des scènes plus grosses ou plus intéressantes, Tomorrowland ne me fait pas rêver. C’est tout de même aujourd’hui une institution. Si on me dit demain : « Julien tu fais un set d’une heure à Tomorrowland ». Je dis tout de suite oui, c’est super cool et j’y vais.

Moi je te fais Tomorrowland en été !

Parle nous de ta signature musicale et de ton univers ?
C’est assez punchy. J’ai une particularité : on sent que c’est un musicien qui mixe. J’ai une culture musicale assez riche, une passion du métier avec aucune prétention. Je ne me mets pas en avant pour ma personne et je pousse le son toujours à la recherche. Dans le style qui est le mien très punchy, très clubbing, house techno, electro underground, on retrouve quand même une marque de fabrique avec un filet commercial. Dans le milieu où j’évolue, les gens que je fais danser ne viennent pas voir Julien B. Ils viennent pour un ensemble, pour s’amuser et kifer. Ma musique, telle que je la qualifie moi, c’est la musique à Ju, c’est punchy et elle est assez amusante.

La gratte, c’est pour jouer au musicos ou pour emballer les nanas ?

Comment se procurer ton son ?
Il y a un SoundCloud : djjulienb où vous pouvez trouver mes mix (sans oublier celui de la Chrysa où vous pourrez trouver également les sons de Julien spécial Chrysa !). Prochainement, je vais y remettre mon mix « Babylone Boum » qui a très bien marché. Les liens se trouvent sur mon site internet et sur le site de la Chrysa (NDLR : Et sur le blog Julien, tu nous prend pour qui lol !). On peut acheter mon son sur Beatport ou d’autres plateformes. Quand j’ai un peu de temps, je fais une prod et je la balance sur des sites pour la mise en vente. Cela fonctionne bien en général.

As-tu un Dj préféré ?
Je n’idéalise pas et je ne fanatise pas non plus mais s’il y a des Dj proches de mon univers, ce sont des Tiësto, Armin Van Buuren… Je suis très Dj nordique. J’aime beaucoup le son. Je travaille pas mal aux Pays-Bas et en Belgique et ce sont des sons que je maîtrise.

Julien B. et la Chrysa, raconte nous un peu l’histoire
Je ne sais même plus comment ça a commencé en fait. La Chrysa c’est mon club de résidence maintenant et j’en suis très fier. Je voue mon attachement au club autant qu’à la clientèle qu’aux patrons parce que Kevin et Even sont des personnes formidables. Julien B. et la Chrysa pour résumer c’est une histoire de forte amitié, autant amicale que professionnelle avec les boss pour qui j’ai énormément de reconnaissance et de respect. Ils font évoluer leur club en permanence, ils sont intelligents, ont le sens du commerce, respectent énormément leurs employés et leurs clients. On ne peut leur vouer que du respect.

Je vais te mettre le feu moi ce soir…

Julien B. et le Cap, une autre belle histoire…
J’ai été autrefois pendant 3 ans DJ résident à St Julien en Genevois au Macumba Genève, un des plus grands clubs d’Europe. Un jour, un DJ est venu me voir et m’a dit : « J’adore ton son ». Il avait passé la nuit dans la salle avec des filles. «Ca m’intéresserait que tu viennes au Cap d’Agde, je suis DJ dans un club, viens me faire des remplacements ». J’y suis allé 1,2,3 fois au départ et au final j’ai fait des remplacements dans ce club-là, le Glamour à l’époque, de 2005 à 2007. En 2007, j’ai quitté le Macumba. J’avais à l’époque un tourneur avec qui je venais de signer et qui m’avait placé à St Tropez au Papagayo pour faire la saison. Je suis arrivé en juin et le club m’a dit qu’il n’avait plus de nouvelles du tourneur, qui avait reçu 50% de l’acompte de ma saison. Je n’avais moi-même plus de nouvelles et je n’arrivais plus à le joindre. Le club avait pris quelqu’un d’autre. Me retrouvant sans rien, je suis retourné au Glamour et j’y suis resté jusqu’en 2013. Voilà pourquoi je suis arrivé au Cap !

La Chrysa, le cap… Quel est ton lien avec le milieu libertin ?
C’est un milieu qui est très agréable. Il n’y a pas de violence et surtout beaucoup de respect. Musicalement, on a ouvert les oreilles à tout le monde dans le milieu libertin. J’ai un peu brusqué les choses quand je suis arrivé en 2005 sur le Cap parce qu’à l’époque, ça jouait des trucs du type Madonna. J’ai proposé mes boums boums et on m’a dit : « Qu’est-ce que tu nous fais là ? » et j’ai répondu : « Vous allez voir ! ». Au final, tout le monde a suivi et sur le village naturiste principalement, les autres Djs ont emboité le pas derrière moi sur ce style de son qui est beaucoup plus clubbing. Aujourd’hui on a une clientèle qui est beaucoup plus avertie chez les libertins que dans les clubs lambdas.

Revivez l’ambiance de feu de la Chrysa !

Tu préfères donc côtoyer le monde libertin ou lambda ?
Libertin. Je travaille désormais à plus de 90% pour des clubs libertins. J’ai été aussi directeur du Pacha au Cap d’Agde, club lambda où il n’y avait pas du tout la même population. A gérer des problèmes avec des gamins de 18 ans ou avec des lourdauds, j’ai passé l’âge… Je suis vite revenu dans le monde libertin !

Pour l’été 2022, Cap ou pas Cap ?
Peut-être… Je ne peux pas trop en dire pour l’instant. Il y a pas mal de choses qui vont bouger cet été sur le village naturiste.

Peut-on faire appel à Julien B. pour une soirée privée ?
Oui. Je suis un mec avec 2 bras, 2 jambes, comme tout le monde, accessible et qui prend plaisir en club ou sur des soirées privées. J’aime faire de la musique, donc pas de soucis.

Si un autre DJ est convié à l’une de tes soirées, avec qui aimerais-tu mixer et passer une soirée de folie ?
Armin Van Buuren !

Qui n’en veut du super DJ pour une soirée privée ?

Vers quel avenir aimerais-tu te tourner ?
J’ai 46 ans et j’ai fait un peu plus de la moitié de ma vie donc aujourd’hui, je vis un peu au jour le jour. Au vu du contexte, on s’est fait fermer les portes des discothèques, on s’est retrouvés comme des merdes sans rien. Les artistes n’ont eu aucune aide. On ne peut donc plus parler d’avenir dans ce milieu aujourd’hui. C’est une analyse personnelle mais il vaut mieux être prudent et ne pas tirer de plan sur la comète. On voit ce qui se passe et on s’adapte ! On peut se fixer des objectifs, faire des prévisions mais on ne sait pas si cela sera réalisable car on n’a pas toutes les cartes en main.

A quand la prochaine super soirée à la Chrysa ?
Je serai présent dans 15 jours pour la soirée Dubaï où je vais mixer pas mal de sons que j’ai travaillé moi-même là-bas, avec beaucoup de percus… L’an dernier, cette soirée avait vraiment été très appréciée par les clients. Et puis pour les 10 ans de la Chrysa bien sûr !!!!!

Qu’as-tu envie de dire aux lecteurs du blog et aux personnes qui viendront kiffer sur ton dancefloor ?
Profitez de la vie, continuez à aller à la Chrysa et à vous amuser. J’ai l’étiquette Chrysa et je ne parlerai pas de moi 😊. Mais si je peux contribuer à ce que vous vous amusiez le mieux possible, je ferai toujours mon maximum. Enjoy !

Hummm c’est qui le blondinet à côté de Julien B ?