La dénudée de l’A7…

Le mois dernier nous vous présentions Nath et Serge dans un portrait, lors de ce dernier ils me murmuraient qu’un de leur fantasme serait de faire l’amour dans un lieu public, et plus particulièrement une aire d’autoroute.

La dénudée de l’A7…

De loin on ne pouvait pas deviner le manège qui s’organiserait bientôt sur cette aire d’autoroute bien connu de l’A7. Il fallait d’abord identifier la voiture de tête, une voiture de sport indécente, portant à son bord sur le siège passager une femme dont l’indécence délicieuse ne tarderait pas, elle non plus, à se faire connaître. Tant qu’au conducteur, un homme dans la fleur de l’âge, était l’organisateur de ce petit jeu.

La passagère une blonde incendiaire  porte 7 vêtements lorsqu’elle rentre dans la voiture de sport dernier cri, lorsqu’elle en sortira elle n’en portera plus un seul.

Et c’est nue dans la beauté pure de son corps parfaitement sculpté qu’elle offrira le show et peut être bien plus aux téméraires qui auront remporté la course…

Parce que oui, tout commence par une course.

Le pilote entre dans l’engin, sa Co pilote sexy à sa droite. Bruit du moteur qui vrombit, la voiture s’élance et enchaine avec une fluidité sans nom les virages ainsi que les lignes droites. Elle slalome également entre les véhicules qui s’indignent de son comportement intrusif, les autres conducteurs bavent pourtant à son passage… Le pilote attend le premier qui le suivra, le défiera, en voilà un qui se met a vrombir avec lui, madame enlève ses chaussures, ils se suivent, filent entre les voitures, un deuxième, les cheveux sont lâchés, un troisième, puis un quatrième et la voilà maintenant en sous vêtements. Les trois derniers ne tardent pas à suivre, et voilà qu’elle jette par la fenêtre du bolide à toute allure ses bas et son string…

La valse des turbos danse sur l’asphalte avant de terminer son ballet à la nuit tombée dans un dernier bruissement de moteur, derniers crissements de freins.

Les voitures sont garées en cercle car la règle ils la connaissent. Ils ne sortiront pas de leur voiture. Ce soir les conducteurs, conductrices, passagers et passagères, ne seront que voyeurs. Pour leur plus grand plaisir à eux deux.

Le rituel se déroule ainsi :

A la tombée de la nuit, la véritable nuit, épaisse et profonde ; tous les fards s’éteignent.

Seule la lueur d’un lointain réverbère éclairera la scène, du moins pour le moment.

ELLE sort de la voiture, tenue d’Eve en réalité augmentée, plastique parfaite, cheveux dans la brise. En mouvement.

ELLE, passe devant chaque voiture, dévisageant dans la semi obscurité ce qu’elle devine de chacun des passagers.

Puis une fois le passage en revue des troupes terminé, ELLE se place au centre de l’arène improvisée. ELLE se cambre, cabre, s’expose puis se tourne sur elle même, entrouvre la bouche, soupire, mordille sa lèvre. ELLE pose, minaude, réchauffé.

Jusqu’au moment où ELLE vient poser les deux mains sur le capot encore tiède de leur voiture de sport.

LUI la rejoint, il vient la prendre par la main et se place face à elle au cœur de l’agora. ELLE ne bouge pas ;

ELLE le laisse faire LUI

LUI l’embrasse, l’embrasse longtemps, le temps qu’il faut pour laisser leur corps se tendre, et ainsi se gorger de désir.

Apres la bouche, voilà qu’il redessine les contours de sa belle du bout de ses lèvres. Seul le triangle d’or n’est pas touché. C’est leur règle, le temple sacré on n’y murmure pas de mots doux du bout des lèvres, on y dépose des cadeaux.

ELLE voudrait se laisser aller, voudrait se tordre, se plier, attraper ses épaules à LUI, griffer son dos, ses fesses. Mais elle n’a pas le droit de bouger. C’est leur règle pour ce soir.

Lorsqu’il a terminé, que chaque bout de peau a reçu un baiser, il l’attrape sauvagement, la soulève et vient placer sa belle sur le capot de la première voiture.

Un échange de regard complice entre LUI et ELLE, et le jeu peut vraiment commencer.

Une voiture/un capot/ une position.

Un spectacle offert, une sorte de drivin’ porno pour spectateurs privilégiés.

Ce dont ILS ne se sont pas aperçus tant la nuit est dense ce soir là, c’est du nombre de badauds qui se sont approchés plus ou moins pour assister au show.

Primo, il honore sa belle en missionnaire.

Secondo, il vient croiser ses jambes sur sa poitrine à ELLE.

Tercio, il s’empare d’elle plus profondément les jambes sur ses épaules à LUI…

Les phares des voitures 2 et 5 s’allument,  c’est ainsi que la jouissance des passagers est entendu…

Quarto, les seins lourds et ronds d’ELLE viennent s’écraser sur l’acier ronronnant, alors qu’il la baise en levrette.

Et deux voitures de plus éclairent la scène.

Dernière ligne droite vers l’excès de vitesse. Lancés à toute allure dans la course au plaisir EUX s’en donnent à cœur joie.

Quinto, ELLE l’amazone,

Sexto, ELLE l’amazone jusqu’à presque l’étrangler.

Septimo, ILS frôlent à peine le véhicule, debout face au derniers passagers, lui derrière elle, il la prend ainsi debout, tirant sur ses cheveux jusqu’à ramener sa bouche à ELLE vers la sienne à LUI. Lui arrachant un dernier baiser, un dernier orgasme, et un cercle de lumière en monochrome au Xénon.

Ainsi s’achève l’exhib sur cette aire bien connue de l’A7. Et c’est dans un tonnerre de bruits de moteurs et de klaxon, mêlés d’applaudissements que nos deux acteurs du soir regagnent leur bolide avant de s’enfuir à pleine vitesse.

Ne laissant derrière eux que l’impression érotique brûlante de ce moment volé. 

Récit réalisée par Olga Ivanov – Natachaneurysm