BLOODY MARY (SPIN OFF BLOOD)
Bloody Mary / le jour où je suis devenue une mordue (spin off de blood).
« Il fallait que je le fasse pour elle, pour sa mémoire. C’est ce qu’elle aurait voulu de moi, aurait voulu pour moi… Il fallait que j’en ai le cœur net, que je connaisse leurs secrets, leurs us et coutumes… il fallait que je pousse la porte. Je le ferai pour elle, pour Aurélie »…
C’était début Octobre, quand je l’ai appris.
Un coup de fil du commissariat de La Seyne sur mer.
Surprise d’abord, je n’ai pas réellement compris tout de suite la gravité de la situation.
C’est une femme qui m’a d’abord questionnée : l’officier stagiaire Fantine.
Elle avait une voix à vous mettre rapidement en confiance, alors d’abord je ne me suis pas inquiétée.
« Vous connaissez Aurélie depuis longtemps ? Vous la connaissez bien ? Elle fait quoi dans la vie ? Elle a des contacts avec sa famille ? «
Je répondais à toutes les questions, sans vraiment comprendre le problème. Aurélie était une fille très cool, et assez libérée. Magnifique, je l’admirais, c’était la meilleure des amies qu’on aurait pu avoir. Elle était aussi démon que j’étais ange, elle voulait toujours me rendre moins sage. Alors oui je la connaissais bien, pas depuis très longtemps, elle était arrivée en tech de Co juste après la rentrée, et non elle ne parlait plus à ses parents »…
Puis il y a eu la question qui a tout fait basculer …
« Elle avait des ennuis ? Vous savez si elle était victime de menaces ? »
« Avait ? Etait ? … Madame j’ai peur de comprendre là … Comment va Aurélie ? qu’est ce qui se passe ? c’est quoi le problème ? »
« Asseyez vous Mary, il est arrivé malheur à votre amie, quelque chose d’assez violent »
« Mais quoi ? C’est quoi ce suspense à la con ? Elle est où Aurélie ? Elle va bien ? »
« Aurélie n’est plus avec nous Mary, on l’a retrouvée dans la forêt, elle était seule et … elle … euh, ce n’est pas facile à annoncer comme cela au téléphone… Elle a été assassinée, vidée de son sang »
Bruit du téléphone qui s’échoue sur le sol
Au lointain la voix de l’officier stagiaire Fantine « Mary ? Mary ? »
Puis plus rien, le bruit des cheveux qu’on froisse dans ses mains
Et la violence du corps secoué par les sanglots.
1 mois plus tôt : Chambre universitaire d’Aurélie et Mary .
Je suis comme d’habitude occupée à bosser mes cours, les cheveux attachés en vrac et en jogging tout mou. C’est samedi j’ai un million d’envies de faire autre chose, mais je dois me concentrer, les partiels arriveront vite et je ne veux pas les rater…
J’aimerai pouvoir faire comme Aurélie, bosser un peu, profiter beaucoup. Tiens la je serai en shopping avec elle, à essayer 36000 tenues pour sortir en boite ce soir et espérer rentrer au petit matin à moitié bourrée avec un nouveau Jules…
C’est comme ça que ça devrait être… Mais je ne sais pas être insouciante. Et mes rares aventures avec les mecs m’ont toutes déçues. Pourtant je ne suis pas une fille particulièrement moche, ni particulièrement coincée… Juste j’attire les losers.
Aurélie elle dit : c’est un problème de confiance en toi Mary, quand tu veux je te coach et je fais sortir la lionne qui est en toi.
… Si tu savais ce qu’elle voudrait te faire la lionne … Oups reprends toi Mary, on oublie de suite ce genre de pensées et on bosse ses cours de management.
17h Aurélie revient avec un tas de sacs dans les mains, elle m’embrasse sur la joue et s’étale sur le lit , faisant ainsi remonter sa mini jupe et dévoilant ses cuisses musclées galbées dans des collants trompe l’œil…
– Alors ses révisions ? Sympa ?
– Arrête, j’en peux plus. Mais pas le choix faut que je bosse, je suis loin d’être aussi douée, ni aussi belle que toi Aurélie.
– Pffff n’importe quoi, juste tu ne sais pas t’organiser. Et tu m’as toujours pas laissée m’occuper de toi, allez j’adore jouer à la poupée, tu veux pas être ma poupée dis dis dis ? Mary Mary maryyyyyy ?
– Aurélie, j’peux pas j’te jure j’aimerai. Etre comme toi, mais j’ai … pas confiance. Ca ne marchera jamais.
– Bon , ok mais on sort boire une verre ce soir au moins ?
– Ok ça ok.
– Je vais me changer… et après je m’occupe de toi.
– Ok , ok.
Elle ne pourra pas faire grand chose de toute façon, je suis une fille hyper banale, pas du genre charismatique. Je l’entends se préparer dans mon dos, je suis happée par les bruits des tissus qui se froissent, des fermetures éclaires qui se remontent et des bas qui claquent des bas qui claquent ? Attend elle me fait quoi la ?
– Mary ? t’as finis tes devoirs Mary ? Je suis sure que tu as beaucoup trop travaillé…
Aurélie a revêtu une tenue qui me replonge direct vers mes 10 ans, Britney spears, baby one more time, bref une tenue d ‘écolière coquine. Faut que je le dise elle est absolument canon ainsi.
– Aurelie à quoi tu joues ?
– Je ne joue pas Mary, on sort dans une soirée écolière ce soir…
– Non , tu rigoles , non je peux pas , j’ai rien qui va
– T’inquiète j’ai tout pris en double, la boite ouvre a 23h , on a deux heures pour te transformer en écolière coqu…. Euh en écolière.
– et tu m’emmènes ou ?
– dans une nouvelle boite hyper sympa tu verras ca va changer ta vie.
Ce pouvoir qu’elle a sur moi est absolument fou. Je baisse les armes et me laisse porter dans cette folle aventure.
– Ferme les yeux Mary, je suis ta marraine la bonne fée et toi ma petite souillon. Je vais révéler la femme en toi.
Je m’exécute. Les yeux mi clos je laisse Aurélie jouer avec moi. Elle défait délicatement mes cheveux qui retombent sur mes épaules me faisant frissonner, puis elle me déshabille. Elle me glisse –surprise- un compliment sur mon corps à l’oreille « Pourquoi tu te caches Mary ? Le monde ne doit pas rester sans connaître une telle beauté ? » Là je frémis de tout mon corps. Elle achève son travail en ôtant le reste de ma lingerie qui s’échoue à mes pieds en même temps que l’auréole au dessus de ma tête.
De ma vie je n’ai jamais été excitée autant par qui que ce soit…
Je me laisse faire
Tant pis pour la bonne éducation.
Aurélie tourne autour de moi.
– Ca fait combien de temps Mary qu’on ne t’as pas regardée ? qu’on ne t’as pas embrassée ( elle dépose un baiser dans ma nuque ), qu’on ne t’as pas touchée ?
( Son index parcourt lentement ma colonne vertébrale ) là ? et là ( sa main effleure mes fesses ) et là ? ( elle remonte le long de mon flanc , sur mon ventre et jusqu’à mes seins) .
Elle est le tison qui attise la braise.
Je suis de braises.
Et elle le sait. Elle voit tout, elle devine tout. Elle… m’embrasse. Ouah je n’avais jamais ressenti un truc pareil, instinctivement je laisse mes lèvres s’entrouvrir et nos langues se découvrir. J’avais oublié à quel point un baiser pouvait être érotique … Le balais des langues sur les chairs, elle veut tout gouter de moi, et comment puis je refuser ?
J’ouvre les bras en signe d’abandon, j’ouvre les bras pour lui dire viens.
C’est fou ce pouvoir qu’ont deux femmes de communiquer sans se parler.
Elle sait que je suis bien trop réservée pour oser quoi que ce soit, mais qu’importe dans une infinie générosité voilà qu’elle m’offre tout . Tout son savoir.
M’a t’on jamais si bien caressée.
Mes tétons pointent à s’en endolorir tant elle s’y prend bien, ils passent entre ses doigts, roulent entre ses lèvres, durcissent sous ses dents.
Je suis à fleur de peau. Tout en moi s’ébranle et je n’attends qu’une chose le baiser qui m’amènera vers une petite mort certaine.
Elle se fout toujours de moi quand j’utilise de vieilles expressions, la petite mort ? Tu ne pourrais pas dire jouir simplement, voilà ce qu’elle m’aurait dit si elle n’avait pas déjà la bouche pleine de moi.
Sa langue s’insinue entre mes lèvres alors que ses doigts me pénètrent tout à fait, voulant profiter pleinement de ce cadeau je plaque mes mains contre sa tête et imprime de minuscules mouvements de va et vient.
Putain ce que c’est bon.
Je voudrais jouir encore de ce moment
Et rester longtemps ainsi suspendue à ses jeux de langue
Je veux… Trop tard , le plaisir m’emporte vite , trop vite.
Sans prendre le temps de me sortir de ce rêve érotique que je viens de vivre, Aurélie me balance mes vêtements au visage.
– Allez coquine, grouille on nous attend.
– Ah bon ?
– Oui vite, allez je t’expliquerai en chemin.
– Mais euh… Je vais peut être rester ici en fait, il est déjà tard et…
– Arrête ! Tu as confiance en moi ?
– Quoi ?
– Tu as confiance en moi ?
– Oui
– Alors bouge.
J’obéis évidemment. Nous montons à la hâte dans sa voiture, à son image, un joyeux bordel.
– Fais pas attention au bazar, faut vraiment que je trouve le temps de ranger…
– C’est vrai que c’est le bazar, ta plage arrière est un vrai magasin de lingerie… et une pharmacie, t’as l’air de bien t’amuser dans cette voiture, mais quand même les pochettes de capote tu pourrais les jeter, imagine si tu prends un blablacar…
– Ah ca, ouais t’as raison… faudrait que je fasse gaffe.
Le trajet se passe entre fous rire, œillade coquine , et lèvres mordillées, quand soudain un coup de fil fait littéralement changer le visage d’Aurélie. Elle décroche à la hâte …
– Maintenant ? non mais j’étais censée avoir ma soirée… Je ne peux pas ce soir ? Non je suis seule là, non elle n’a pas pu venir … non non , et pourquoi je vous mentirais ?
Oui, oui d’accord. J’arrive.
Au plus vite oui.
Oui j’ai les tenues.
Pardon pour la mésentente, je me dépêche.
Elle raccroche
Désolée Mary, je dois filer … Si tu veux je te dépose à la Chrysa tu te feras une idée sans moi… tu y seras entre de bonnes mains. Je dois vraiment y aller… Et pas de questions s’il te plait.
– Attend comment ça pas de questions, c’est quoi ce coup de fil Aurélie ? Et pardon mais tu voulais qu’on aille faire un tour dans un club libertin ?
– Ah parce que tu connais ?
– Ben merci, je suis peut être réservée mais je suis pas une nonne non plus …
– T’y es déjà allée ? tu me cacherais des choses ?
– Non jamais…
– Bon promis, on y va a la fin du mois pour Halloween, tu verras on va s’éclater.
– Ok et demain tu me racontes ce qui se cache derrière ce coup de fil mystérieux.
– On verra.
Ce « on verra « glacial m’inquiète. Qu’est ce qu’elle me cache, elle qui d’habitude me raconte chacun de ses ébats… et pourquoi a t’elle menti sur ma présence.
En remontant dans la chambre, mes doutes grandissent, elle est méconnaissable, hyper froide, elle se change à la hâte et enfile une tenue noire sexy en diable…
– Où tu vas Aurélie comme ca ?
– T’occupes Mary ! j’peux pas t’expliquer, pas le temps, pas envie de…
– De quoi ?
– Rien, oublie, j’ai rien dit.
Je me lève pour l’empêcher de partir et trébuche dans son sac a main, déversant son contenu sur le sol. Je ramasse sa carte d’identité :
– C’est quoi cette carte Aurelie ?
– Ca, laisse tomber c’est rien…
– C’est une fausse carte d’identité ? Ca te sers a quoi de faire croire que t’as 33 ans ?
– A rien , juste… laisse tomber.
– Non je laisse pas tomber, autant tu m’aides à me dévergonder et c’est cool autant si tu fais des conneries j’aimerais bien pouvoir t’aider…
– 33 ans c’est plus vendeur pour les clients… mais arrête les questions je t’expliquerai, je suis en sécurité au refuge, et puis ca m’aide à payer mes études…
Je ne lui ai plus posé de questions ce soir là. Mais j’étais morte d’inquiétude… et je ne pouvais m’empêcher de l’admirer… et d’avoir pitié d’elle en même temps.
Cette fille me met vraiment dans un drôle d’état.
Cette fille fait naître un nouveau moi même.
Essayons de dormir.
Le bal des nuits mystérieuses d’Aurélie a continué tout le mois d’Octobre.
Plus les jours passaient plus elle se renfermait… Parfois le matin alors que je me levais pour aller en cours je l’entendais pleurer dans son lit.
Elle ne voulait rien dire… C’était pour me protéger…
Et puis il y a eu un soir… Ce soir …
Ce soir d’octobre , elle était sortie a 20H30 prétextant la nécessité d’aller bosser chez un ami… mais elle n’était jamais rentrée.
Apres le coup de fil de la police, et quelques heures à hurler, pleurer, à vouloir tout casser, je prenais la décision de faire ce qu’elle aurait fait. De devenir ce qu’elle aurait souhaité que je devienne. Une Mary libérée, une Mary sexy , Une Mary combattante de l’amour…
Il fallait que je le fasse pour elle, pour sa mémoire. C’est ce qu’elle aurait voulu de moi, aurait voulu pour moi… Il fallait que j’en ai le cœur net, que je connaisse leurs secrets, leurs us et coutumes… il fallait que je pousse la porte. Je le ferai pour elle, pour Aurélie.
31 octobre / Nuit sanguine…blood
Ca faisait une semaine que je travaillais à cette soirée. J’avais promis à Aurélie de passer cette nuit d’Halloween à la Chrysalide . Et je suis une femme de parole.
Voilà je m’étais inscrite sur leur communauté, j’avais rencontré des gens hyper sympas, et tout un tas de gros lourds, j’avais fait des selfies coquins avec les tenues d’Aurélie. Et déjà je me sentais différente. Plus sure de moi, plus belle, plus envie de l’être en tout cas.
J’avais dégoté un type qui crevait d’envie d’aller au club un samedi soir, un pas trop laid, pas trop con, un qui avait compris qu’il n’aurait aucune chance de me faire basculer de l’autre coté du miroir, mais au moins je n’y allais pas seule.
Il est 23h quand nous entrons mon complice et moi dans la boîte de nuit, je découvre avec surprise que rien ne ressemble au fantasme glauque que je m’étais fait de ce genre de club. Tout y est comme dans une réalité augmentée… Une boite de nuit mais plus sexy, plus libre.
Je fais le tour de l’endroit, et je comprends vite ce qui plaisait tant à Aurélie. Les regards, les sourires en coin, se sentir objet du désir , tout cela était absolument grisant.
Accoudée au bar et noyée dans mes pensées je sirote un Sex on the beach tout en maudissant cette auréole au dessus de ma tête qui m’a empêchée jusqu’à lors d’assumer tous mes fantasmes. J’observe le monde sur la piste, j’assiste excitée aux premiers échanges de baisers, aux mains effleurant les pantalons gonflés d’envie, aux yeux rougis par le désir. Le bal des vampires coquins bat son plein…
J’ai envie d’honorer la mémoire de mon amie en transgressant mes propres limites. Je monte sur la petite scène qui surplombe la piste de danse et entreprends une danse langoureuse. Je sens les regards, je vois le désir à mon égard. De toute part je suis attaquée de signaux indiscrets et j’adore cela.
J’ai envie de jouer.
Je sors de mon soutif un tube de rouge à lèvres et écrit sur mon ventre 1er arrivés/ 1er servis… et reprends ma danse…
Le temps pour mes spectateurs de lire et je suis aussitôt accostée par un couple et un homme seul (probablement un autre à avoir usé de la technique du complice)…
Ils me prennent par la main et m’emmènent avec eux dans un coin câlin tout proche.
Comment t’appelles tu ?
Mary
Tu viens souvent ici Mary ?
Non c’est une première…
Et de quoi as tu envie Mary ?
De tout absolument tout…
Dire précisément ce qui s’est passé à ce moment là me semble impossible tant j’ai perdu pied.
Lâché prise, littéralement tout abandonné.
Je me souviens d’avoir confirmé ce soir là que mon attirance pour les femmes était bien réelle.
Egalement de sa bouche à elle, charnue, pulpeuse et de leurs langues à eux, repues et curieuses.
Et de leurs 6 mains sur moi et de leurs multiples doigts partout où il était possible de s’insérer…
Je me rappelle de mes mains saisissant leurs sexes tandis que ma bouche se délectait du nectar de ma compagne d’un soir.
Et de leurs sexe sur moi cherchant l’autorisation de…
Puis avoir tout autorisé…
Des souvenirs d’orgasmes tonitruants , et des mâles échoués sous et dessus moi…
J’ai mis du temps à revenir à la réalité, comment avais je pu passer à coté d’un truc comme ça, d’un univers comme celui là…
Nous discutons, buvons avec mes partenaires d’un soir quand soudain une main me saisit glaciale, un homme enfin je crois masqué et encapuchonné de noir me murmure d’une voix sourde, profonde et saisissante de grimper dans les cages qui surplombent la piste et de m’y cacher…
Un peu effrayée je m’exécute comme guidée par l’instinct de survie…
1H02 Vacarme de porte qui claquent
Bruit strident de cris inhumains
Cris stridents d’humains qui meurent
Mon cœur tachycarde
Je soulève le matelas sous lequel je suis à présent cachée
J’ai le cœur au bord des lèvres…
Là sous mes yeux le bal des vampires bat son plein.
Ca vole de partout, ça mord de partout et de partout ça meurt.
Putain mais c’est pas vrai, les suceurs de sang ça n’existe pas …
Ouh ouh Mary on se réveille.
Mais tout cela est bien réel
Je suis assourdie par le bruit des gorges qui s’arrachent et des chairs déchiquetées.
Les ultra sons qui leurs servent à communiquer sont intolérables.
Ils semblent jouir presque de sucer la vie …
Bientôt le vacarme se tait et tout n’est que bruit de déglutition…
On s’essuie les lèvres rougies par le sang, on piétine les corps, on achève les vivants d’un coup de dent.
Un homme et une femme en noir dirigent les équipes.
Les sbires trient les corps…
Les femmes enfin les femmes de l’autre monde dansent lascives et prennent du bon temps…
Quand tout à coup au milieu de tout ce rouge sang et ce noir d’ébène, la peau laiteuse d’une mort toute fraiche illumine la piste.
J’hésite un instant, saisie d’effroi et curieuse à la fois…
Oui face à moi c’est Aurélie… Tout aussi belle, même de l’autre coté. Le buste recousu comme un corset, elle est l’une des leurs…
Le temps se suspend, et ses yeux m’incitent à rester cachée, mais je ne peux m’y résoudre.
Là ou elle est , là je veux être…
Je descends une à une les marches de l’échelle qui mènent à une mort assurée…
Les pieds nus marchant dans le sang encore frais j’avance vers Aurélie.
Je regarde les autres, ils me scrutent, ils me reniflent, ils me touchent… Mais sous les yeux froids du couple en noir ils se contiennent.
J’ai l’impression de vriller complètement, pour un peu je me sentirais presque excitée…
(Que celle qui n’a jamais trouvé Ton Cruise dans entretient avec un vampire particulièrement sexy me plante le premier croc…)
J’ai l’impression d’être dans une cérémonie païenne, je vais être sacrifiée sur l’autel de leurs désirs… et macabrement j’aime cela…
Là où elle est, là je veux être…
Deux des leurs s’approchent de moi et me déshabillent, on dirait des frères de la famille Targaryan dans Games of thrones… Sexy je vous dit…
Je les laisse me caresser, je les laisse me porter jusqu’à l’autel de fortune improvisé pour l’occasion…
Allongée sur le bar j’ai l’impression de ressembler à une geisha sur laquelle on déguste des sushi… sauf que ce soir le repas c’est moi…
Aurélie est prés de moi, elle tient ma main.
Je murmure « Faites le vite »…
Dans une respiration commune , ou ce qu’il en reste les suceurs de sang me croquent la chair… qui dans mes hanches, qui dans mon ventre , qui ma gorge, qui mon sexe, qui mes cuisses.
Il m’aspirent la vie et je lâche prise…
Je sens mon souffle fuir, et ne fais plus cas de la douleur qui me plairait presque.
Soudain, ils se retirent tous … Seule Aurélie s’apprête à me donner le coup de grâce…
Et dans cette même caresse que j’ai décrite plus tôt… Bouche à bouche de l’intime dirait on…
Elle me donne la petite et la vraie mort de concert…
Là où elle est, là je veux être…
Bloody Mary_ Olga Ivanov – natachaneurysm./0ctobre 2017
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