Un salope hors du commun

Sous ce titre, « putaclic » diront certains, se cache un homme sensible, drôle, passionné, « open mind », comme rarement rencontré, un vrai libertin loin des queutards consommateurs de sexe mais oh combien fidèle au célèbre adage « tout est possible mais rien n’est obligatoire ». Interview cash pour une soirée choc à venir à la Chrysa !

Bon… C’est qui ce Carlos ?

Je suis un Chilien de 56 ans mais un Chilien un peu spécial car la famille de ma mère est allemande est et celle de mon père hollandaise . J’ai vécu 30 ans au Chili et je suis venu vivre en France en 2000. J’ai donc de la famille un peu partout (USA, Mexique, Vénézuéla, Paris etc). Cela fait 5 ans que je suis libertin.

Hummm… Mais tu serais pas une salope toi par hasard ?

Comment es-tu devenu libertin ?

J’avais une vie bien rangée, classique, « Moldu ». J’étais marié avec trois enfants (enfin des ados !). J’ai toujours été attiré par les hommes mais j’ai nié ma partie bisexuelle pendant très longtemps. Un jour je n’ai plus pu nier cette partie de moi car cela engendrait trop de souffrance. A l’occasion de vacances en famille au Grau d’Agde (oui oui au Grau pas au village natu) je vois passer un avion publicitaire avec un slogan pour un site libertin. Curieux je cherche à en savoir plus et je fais la connaissance d’un homme bi… qui habitait ma région et avec qui j’ai vécu ma première fois. Puis j’ai enchaîné les expériences dans une double vie jusqu’à ce qu’un jour je décide de tout raconter à ma femme.

Ohoh… on veut des détails, des confidences, du trash… envoie la sauce !

Au début elle l’a très mal pris mais nous en avons discuté, elle a rencontré la personne avec qui j’étais en contact, ça l’a débridé. Et puis nous avons commencé à libertiner ensemble. Par la suite, elle a fait une rencontre décisive et notre mariage a pris fin. Mais cette séparation m’a permis de me reconstruire comme je voulais. Ça m’a été très positif et j’ai pu m’assumer tel que je suis aujourd’hui. J’ai continué à libertiner mais j’avais toutefois du mal à jouer comme un bi dans les soirées que je fréquentais.

Tu en es donc venu à faire tes propres soirées ?

En effet. J’ai commencé à organiser quelques soirées chez moi avec des amis. Puis j’ai décidé d’inviter quelques couples. Mais ce qui était important pour moi c’était de faire les choses comme je l’entendais et de rendre ses lettres de noblesse au terme « salope ». Je me suis autoproclamé « lagrossesalope » (.com ou .fr, vous pouvez vérifier, lol).

Ah voilà, on y vient… dis-nous tout !

Pour moi, « salope » veut dire aller au bout de ses envies, quelles qu’elles soient. Dans ma conception, je n’accorde pas d’importance au genre de la personne avec qui je coquine. Je réfute le côté péjoratif du terme. J’ai donc créé le concept du « SAF », « Salope Attitude Forever » qui a très vite pris de l’ampleur. J’ai commencé à organiser les SameBI (NDLR : Carlos a d’ailleurs officié à la Chrysa deux soirées « enBi d’essayer » … qui connaîtra donc (spoiler alert) une suite !). L’idée est de proposer un cadre, de poser les règles du jeu de ladite soirée, de son thème, pour éviter toute ambiguïté car il n’est pas facile d’être bi dans une soirée libertine (NDLR : D’ailleurs les coquins, vous qui êtes par définition ouverts d’esprit et adorez voir les femmes s’amuser ensemble, quelle est la différence avec le fait de voir deux hommes s’ambiancer ? Ahah ! Le débat est lancé J)… Pour moi le seul dress code à avoir dans une de mes soirées est « faites-vous beau ».

Salope et fier de l’être… Respect…

Tu organises la soirée à la Chrysa avec la Culotte… Mais comment l’as-tu connu ?

(NDLR : Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la Culotte, nous vous suggérons de lire l’interview détonante qu’elle a eu le plaisir de nous accorder). Je l’ai connu chez une connaissance commune lors d’un munch BDSM car il se trouve que ma domina (oui oui je suis aussi soumis !) était dans sa team. Au fur et à mesure de nos discussions, nous nous sommes rendu compte que bien que nous organisions chacun de notre côté des soirées, nous avions une authenticité en commun dans le sens où lorsqu’elle organise des soirées, elle est « elle », tout comme moi… et ce même si le thème de nos soirées étaient différents. Je dois beaucoup à Virginie, que j’ai appris à connaître et respecter, en tant que professionnelle comme la belle personne qu’elle est.

Avec le succès vient le problème de la logistique, comment as-tu géré la problématique des lieux de perdition ?

Au début je louais des lieux et je « trichais » un peu sur le thème de la soirée (oui oui j’organisais beaucoup d’anniversaires lol) mais j’étais mal à l’aise de « pipoter ». J’ai réussi à trouver des gens qui me prêtaient leur maison mais le succès nécessitant de multiplier les soirées, j’ai décidé de rémunérer nos hôtes. Au moins les choses sont claires. Organiser une soirée me demande du temps, nécessite des frais alors je demande une participation financière. Désormais je déclare tout, je suis transparent, et tout est clair pour tout le monde.

Envie de se faire récurer par Carlito ???

Parle-nous du concept et des évènements BDS (BackDoor Salope)…

Je suis donc soumis à Jess, ma Domina, qui anime les SeXsations by Sheshi38 et récemment, « la comtesse de Bathory » avec « le boudoir de la Comtesse ». Ce sont des soirées avec des ateliers de découverte BDSM pour libertins… L’idée m’est venue lors de certaines soirées lorsque ma domina pratiquait sur moi. On s’est aperçu que cela suscitait l’intérêt et la curiosité. Connaissant des pratiquants BDSM aguerris et ouverts d’esprit, cela m’a permis de mettre en place ce type d’évènements BDSM ET libertins.

Venons-en à la Chrysa, comment as-tu connu le club ?

J’en avais entendu parler mais je n’y étais jamais allé. Je suis ami avec Hinatou (NDLR : Qui participe régulièrement à des GB de haute voltige à la Chrysa !) qui n’arrêtait pas de m’en parler. Kevin (l’un des deux boss !) cherchait à organiser des soirées « Bi » et c’est la Culotte qui lui a dit « je connais quelqu’un » (NDLR : Et c’est ainsi que naquirent les fameuses soirées SameBI…).

Et tu es donc passé de la soirée SameBI à cette soirée « Anything goes »…

(NDLR : La fameuse soirée dont la baseline est « une soirée jamais vue : une orgie monumentale, une nuit où tout se mélange, tout s’avale. ». Autrement dit un thème… explosif !).

Ce concept est en fait importé d’un club toulousain d’une très bonne amie de la Culote et moi-même, qui organise deux fois par an des orgies romaines monumentales depuis 15 ans qui regroupent 180 participants pour… tenez-vous bien… 11000 demandes ! J’ai fréquenté ces soirées et j’ai été impressionné par l’extraordinaire bonne ambiance qui y régnait. Du coup avec la Culotte, on s’est dit « on va essayer de recréer ce concept, cette ambiance de fou à la Chrysa, en plus petit format ». Voilà l’idée…

En Paréo… Et Go pour le Rodéo !!!

Tu as d’ailleurs un message à faire passer sur le sujet…

Je cherche à provoquer, briser les tabous, et ce dans tous les domaines de la sexualité. J’ai vécu en souffrance pendant tellement de temps, et en réalité dans la plupart de mes rencontres il n’y a pas de pénétration homme, homme mais l’éventail de possibilités en étant bi est énorme et exquise (vous voyez Tetris ?) … Le bi ou curieux est forcément libertin et c’est ce manque que je cherche aussi à combler ! Je pense que la normalité c’est la bisexualité, qu’elle soit féminine ou masculine… et la curiosité, naturelle.

Mais comment va se passer cette soirée orgiaque ?

Le dress code sera : tous en paréo ! L’orgie va commencer à 23 :00… A 23h02 ça doit être le bordel ! C’est super simple… « Tu veux jouer ? Tu rentres dans la masse et tu ne te prends pas la tête ! ». Avec la Culotte on aime les choses carrées. Et c’est ce qu’on trouve à la Chrysa. On aime aussi les gens avec une ouverture d’esprit totale et les soirées où il y a du sexe débridé.

Le mot de la fin est pour toi Carlito…

Il faut laisser libre cours à sa curiosité. Si les gens ont envie de repousser leurs limites, il faut sortir du « j’attends des choses mais je ne sais pas ce que je veux ». Il faut laisser aller, laisser les opportunités venir, ne pas trop réfléchir : il faut se lancer ! De toutes les façons personne n’est obligé à faire quoi que ce soit. Le seul regret qu’on peut avoir est de ne pas avoir essayé… Retenez une chose : pendant cette heure-là (NDLR : lors de cette soirée de gros déglingo) posez votre cerveau ! L’important n’est pas de savoir ce que l’on pense mais plutôt de profiter de ce que l’on ressent.

Pose ton cerveau et… good vibes only !