Une culotte pas comme les autres…
Il y a fort à parier qu’après avoir lu cette interview vous ne regarderez plus les culottes de la même manière ! Mais ce dont nous sommes certains, c’est que vous ne pourrez qu’être admiratif de ce qu’une femme qui n’a pas froid aux yeux peut accomplir. Belle leçon de féminisme, mais surtout de vie, de folie, de baise !
Qui est Laculotte ?
Je dis souvent que c’est une expansion de moi-même. Je suis libertine depuis plus de 30 ans. J’ai commencé quand j’avais 18 ans. J’étais plutôt quelqu’un de timide et de réservé contrairement à ce que l’on pourrait penser. Il y a 5 ans, je me suis dit qu’il fallait que je me créé un personnage qui puisse me valoriser et qui m’aide à extérioriser ce qu’il y a à l’intérieur de moi. Laculotte est née ainsi. J’avais besoin de donner. Je voulais être accessible pour les gens tout en étant surtout un fantasme et dégager le plus possible de la bienveillance. La bienveillance envers les autres est pour moi extrêmement importante. Je la retrouve dans le monde libertin ainsi que la cohésion, l’entraide, l’ouverture d’esprit… alors que cela n’existe plus du tout dans le monde traditionnel. Même si cela se perd il y a encore des gens de valeur, bienveillants, respectueux qui ont envie d’améliorer les choses. Kevin en fait partie !

Mais pourquoi ce pseudo ?
Je voulais un pseudo français et qui ait un rapport avec le milieu libertin. A l’époque j’avais 4-5 complices et j’oubliais toujours mes culottes partout. Ils n’arrêtaient pas de me dire : « tu as oublié ta culotte ! », voilà comment cela m’est venu.
Quels sont tes préférences en termes de mecs et de femmes ?
Je suis une grande joueuse. J’ai plusieurs terrains de jeu. Tout dépend dans quel mood je suis. Si c’est un gang bang (c’est comme cela que je me suis fait connaître), c’est du tout-venant : pas d’âge, pas de couleur de peau, je ne regarde qu’en dessous de la ceinture. Je veux une énergie, un dynamisme durant le game. Si c’est de la pluralité ou du trio, mes préférences hommes vont porter sur les métis, les latinos. Je suis très attirée par leur grain de peau et ce qu’ils dégagent. De plus ce sont de grands joueurs et moi j’aime la sexualité débridée. Je vais rarement flasher sur un grand blond aux yeux bleus par contre.

Pour les femmes, je suis encore plus exigeante ! Je suis bi et suis souvent confrontée à des étoiles de mer. Je n’ai pas de critères physiques mais il faut qu’elles dégagent un truc qui me fasse kifer, qu’elles aient vraiment envie de jouer.
La culotte a-t-elle un boxer ?
Oui. Nous nous sommes rencontrés dans le milieu libertin. Mon chéri m’accompagne dans mes soirées la majorité du temps. Ce n’est pas facile pour lui car il doit me partager beaucoup plus que moi je le partage. Il est très ouvert d’esprit. Tant qu’il est là, ça va. Ce qui le rassure c’est que je n’ai que des liens amicaux et que je ne vais pas lui faire à l’envers. Je ne suis pas là pour la séduction.
Tes petits plaisirs gourmands ?
J’en ai plusieurs. Au sens culinaire, le chocolat ! Au sens libertin, le chocolat !
J’aime vraiment les gorges profondes. Beaucoup de femmes le font maintenant mais peu les maîtrisent. Si on maîtrise ça, on tient vraiment les mecs par les couilles (rires)… Ce qui m’intéresse le plus c’est le plaisir et les sensations que je procure au mec à qui je le fais.
La vie de femme seule sur Wyylde c’est un agenda de ministre non ?
Ouais, c’est surtout la jungle ! (rires). Ma fiche est désormais connue et reconnue ; j’ai des messages certes mais la majorité d’entre eux est des demandes pour entrer dans mes organisations de soirée, pour savoir où me trouver… J’ai désormais très peu de messages pour me séduire. Les hommes ou les femmes sont respectueux et polis. J’ai 0 problème sur Wyylde. Juste une fois j’ai blacklisté un mec.
Je gère totalement ma fiche qui est ouverte h24. Toutes les 30 mn je vais sur ma fiche et je lis tous les messages reçus. Tout est traité ! Je ne peux pas me permettre de ne pas satisfaire une personne qui voudrait entrer dans une soirée ; je ne peux pas ne pas répondre ; je m’interdis de ne pas répondre et ne veux pas être de celles qui, lorsqu’elles ont pris le « power », ne calculent plus personne.
Une femme organisatrice c’est pas courant… Donc ça nous intéresse ! Dis-nous tout !
Je suis très contente d’en être là parce que j’ai beaucoup travaillé. Je me suis pris des portes et des claques. Au départ, on ne croyait pas en moi, j’ai été et je suis encore menacée de mort. C’est un milieu très masculin et je dérange beaucoup de personnes. J’ai même pensé arrêter parfois. Il y a 3 ans lorsque j’ai été mise à l’honneur au Jardin de Babylone avec mon nom sur grand écran, j’ai percuté que je n’étais pas prête et que j’allais me prendre le boomerang dans la tête. Ça n’a pas loupé : j’ai perdu des amis, généré de la jalousie… Heureusement j’ai la chance d’être bien entourée et d’être assez intuitive. Je ressens les gens et quand je ne le sens pas j’y vais pas !
Je voulais casser les codes et montrer qu’une femme peut s’assumer sexuellement, s’éclater et être respectée. Je n’aime pas les pseudo-échangistes qui ne se partagent pas, se regardent dans le blanc des yeux et ne passent pas à l’action. Je n’aime pas ces soirées blingbling dans lesquelles on ne baise pas.
J’aime les gens qui se mélangent, les orgies, qu’il y ait des connexions les uns avec les autres, de la baise. Mon job d’organisatrice est donc de les connecter et de fédérer.
Toutes mes soirées sont pensées et millimétrées. C’est dur et je suis fière d’être arrivée là où je suis aujourd’hui. Le travail paye toujours !
Pourquoi être devenue ambassadrice Wyylde ?
A la vérité, ce n’était pas prévu dans mon programme. En avril 2024, j’organisais déjà de grosses soirées de 400-500 personnes et je voulais avoir des cadeaux. J’ai envoyé une demande au modérateur Wyylde. Il m’a répondu qu’une personne allait être nommée au sponsoring des clubs et organisateurs et qu’elle reviendrait vers moi en juin. Je me suis dit qu’ils n’allaient jamais me rappeler et que je pouvais oublier mes cadeaux. Manon m’a pourtant recontacté en m’indiquant que mon profil l’intéressait, qu’elle aimait ce que je faisais et m’a proposé un partenariat. J’ai négocié pendant 4 mois un contrat carré que j’ai réussi à obtenir et qui me correspond. Cela fera 1 an en juin que l’on bosse ensemble.

Parle nous de cette fameuse soirée à la Chrysa du 08 Février…
Ahlala la Chrysalide… Si vous saviez comme j’avais peur.
Je ne suis en général pas bien avant toute soirée ; des fois je tombe même dans les pommes tellement je suis stressée, tellement j’ai peur que la mayonnaise ne prenne pas ; il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte et qui peuvent plomber l’organisation… La Chrysalide c’est le plus beau club de France ! En terme de superficie, c’est un complexe avec discothèque club, beaucoup de coins câlins… Je n’avais jamais osé les appeler auparavant alors que je les avais en ligne de mire. Je ne m’en sentais pas capable. On n’est jamais à l’abri d’un flop même si on a conscience de sa force de frappe.

Sur ce club, je n’avais pas droit à l’erreur donc j’ai été infernale pendant 1 mois ; tout le monde en a pris plein la gueule parce qu’il fallait remplir la Chrysalide. Je voulais du joueur. J’avais pris mon DJ (DJ Ross), je me sens en sécurité quand il est derrière les platines car je sais que le dance floor est bien géré. Il sait s’adapter au public. C’est super important dans une soirée et pour moi. J’avais une pression de dingue sur cette soirée les Cupidons. Je voulais faire un truc de malade mental pour que les gens s’en souviennent. En fin de compte j’ai été super contente, la soirée a été très réussie.
Pourquoi avoir choisi la Chrysalide sur PACA et pas un autre club ?
Ce club lorsque je l’ai vu, il m’a frappé en plein cœur. Je suis rarement tombée amoureuse d’un club mais lui il en fait partie.
La Chrysa est magnifique et outre sa beauté, j’ai affaire à des gens intelligents, qui travaillent beaucoup, se donnent les moyens de faire de très belles choses. Ils sont visionnaires dans le monde libertin et on a la même philosophie.
J’avais rencontré en premier Even et sa femme l’an dernier, un couple super sympa. Puis Kevin qui est quelqu’un avec qui je me suis entendue très rapidement. Je l’appelle mon « jumeau maléfique » ! Je pense qu’il est aussi pervers que moi…
Le club correspond, de par sa capacité, sa beauté, à Wyylde et moi j’ai besoin qu’il y ait du lien et de la confiance avec les personnes. C’est ce qui se passe avec les boss de la Chrysa et qui me donne envie de faire de très belles soirées avec eux dans ce superbe lieu. De plus je n’ai jamais été aussi bien reçue dans un club. Nous allons retravaillé ensemble c’est sûr !

Une soirée à la Chrysalide en termes d’organisation en amont c’est assez mouvementé ?
La Chrysalide pour remplir le club, c’était 4h de travail par jour : faire le casting, envoyer des mailings, vendre ma soirée, la Chrysalide et le sponsoring Wyylde… J’ai rempli en 15 jours, 250-300 personnes étaient présentes. J’ai la chance d’être appréciée de gens connus comme Xav le clown et Hinatou qui m’ont bien aidé avec leur réseau et sont venus en groupe. Ils m’ont fait un super gang bang filmé dans le donjon. Je ne pouvais pas me permettre en tant qu’ambassadrice Wyylde d’annoncer dans le plus gros club de France une soirée « La Culotte » sans être la première de France, ce n’était pas concevable. Une pression de ouf !!!
Nous te laissons le mot de la faim… Lâche tout !
Que vous soyez novice ou confirmé(e), lisez l’article. C’est un très beau milieu où l’on peut s’épanouir en tant que femme, homme et couple également. Le libertinage vaut la peine d’être vécu au moins un moment dans sa vie. Peut-être pas tout le temps. Me concernant j’y suis entrée jeune et j’ai compris beaucoup plus tard que je n’étais pas formée comme tout le monde, que le milieu traditionnel ne me plaisait pas. C’est le libertinage qui m’a aidé à m’épanouir et à être ce que je suis aujourd’hui.