France Coquine, LE guide de l’univers libertin

En cette période morose, à plus d’un titre, les sources de petits plaisirs sont à savourer sans modération ! Et c’est à l’occasion de la distinction « Etablissement recommandé » qu’a obtenu La Chrysalide par le guide France Coquine que nous avons rencontré Didier Menduni, son inoxydable auteur que tous les patrons de clubs de France et de Navarre connaissent et parfois redoutent… Personnage haut en couleurs, passionné et passionnant, Didier nous a accordé une interview rafraichissante, détonante, sincère qui va permettre à tous les coquins, débutants ou ultra confirmés, de pénétrer encore un plus dans les arcanes du petit monde du libertinage hexagonal…

Qu’est-ce que France Coquine ? Un site internet ? Un guide ? Un annuaire ?

A l’origine, j’étais responsable de l’édition du guide du Petit Futé en Dordogne (restaurants, bars, discothèques, boutiques…). Etant libertin, nous faisions ma femme et moi de très nombreux kilomètres pour trouver un club libertin et en 1996, il n’y en avait pas beaucoup et à cette époque, il n’y avait pas internet pour avoir des infos etc.


J’ai donc eu l’idée, que j’ai soumise à mon éditeur, de créer France Coquine basée sur le même principe que les fameux guides du Petit Futé. C’est-à-dire parler des établissements, en bien ou en mal selon les mérites et oser mettre les pieds dans le plat si nécessaire…


Les seules sources d’informations que l’on pouvait trouver, provenaient des magazines de charme qui publiaient des reportages avec des photos souvent bidonnées (9 fois sur 10 les photos montraient un public très nombreux pour des établissements en recevant peu).


Nous avons donc décidé avec mon épouse de faire notre tour de France de tous les clubs libertins et d’écrire ce que l’on pensait des endroits visités. La première édition est sortie en 1996. Elle a été très mal accueillie car nous avons osé mettre les pieds dans le plat, critiquer des établissements tantôt avec une population masculine trop importante ou mal canalisée, tantôt pour des raisons d’hygiène, etc.


Les patrons de club ont été assez surpris de se voir égratigner mais ce sont surtout les lecteurs qui ont apprécié car ils avaient enfin une information juste et réelle sur chacun des établissements visités. Et c’est à partir de la cinquième/sixième année que les patrons de club nous ont vraiment pris au sérieux, ont commencé à comprendre l’intérêt de la démarche et très vite, nous avons alors été surnommés « le Michelin des boîtes à cul », une appellation dont je suis assez fier !


Depuis, chaque année en juillet, nous publions le guide France Coquine et là, nous préparons la 24ème édition. Nous avons réalisé un gros travail de documentation aidés en cela tous les ans par tous correspondants France Coquine et nos collègues locaux du Petit Futé présent aux quatre coins de France qui nous transmettent leurs comptes rendus de visites sur place.

France Coquine contient-il uniquement des adresses de clubs et/ou saunas ?

Non car on y trouve également des adresses de boutiques coquines, ce que j’appelle les Love Boutiques, les sex shops, de spectacle strip tease et autre (surtout dans les grandes villes). On y trouve également des endroits de drague, les cinémas pornos, les gites et chambres d’hôtes certifiés, c’est-à-dire ceux qui nous retournent leur extrait K-Bis car nous ne référençons que les professionnels qui suivent les règles et notamment, les règles de sécurité pour accueillir la clientèle en des lieux ayant reçu leur certificat de conformité.

A qui se destine France Coquine ? Débutants ? Confirmés ? Nouveaux dans une région ?

Je serais tenté de dire à toutes les personnes qui ont envie d’avoir une sexualité récréative. Maintenant il est vrai, et cela me gêne un peu, que beaucoup « d’hommes seuls » utilisent notre guide pour commettre un adultère. Et ça c’est quelque chose qui m’exaspère car cette pratique est tout sauf du libertinage. Pour moi le libertinage, ça se vit en couple ou, quand on est un homme seul, avec l’esprit et le savoir-vivre libertin, qui ne cherche pas coûte que coûte à « consommer sexuellement » mais à partager un moment agréable entre personnes partageant la philosophie libertine. Et généralement, les messieurs qui ont ce comportement, finissent toujours par trouver des partenaires de jeux.

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai désactivé les commentaires sur mon site car trop souvent, la critique d’un lieu moyen était bonne parce qu’ils avaient consommé sexuellement ou, je réceptionnais une mauvaise critique d’un bon club juste parce qu’ils étaient repartis bredouille… Donc un club très moyen pouvait être mis en avant alors que d’autres, beaucoup plus méritants, pouvaient se voir gratifier d’un commentaire négatif.
Le club est un lieu que l’on met à disposition des gens, après ce sont les gens qui font ce que leur soirée sera. C’est aussi pour cela qu’en général, dans nos articles nous ne parlons pas de l’ambiance car une soirée ne ressemble pas à une autre !

France Coquine c’est l’école des fans ?

Je t’invite à lire mes articles ! Bien sûr que non. Nous ne sommes pas foncièrement méchants dans nos écrits car on parle tout de même des efforts et du travail des patrons de club. Donc on ne tire pas à boulets rouges bêtement. L’important est dans la manière d’écrire les articles car certains donnent envie de se rendre dans tel ou tel établissement, et d’autres non… Et tout cela sans rien dire de méchant, juste en signalant si tel établissement propre ou non, s’il est bien équipé ou non, si les messieurs seuls sont bien canalisés ou non, etc. Et quand ce n’est pas précisé, c’est que c’est aléatoire…

L’an dernier, je me suis intéressé aux saunas Gays qui s’ouvrent à la mixité. J’ai pensé au départ que c’était une bonne chose qu’ils sortent de leur communautarisme afin de s’ouvrir aux autres mais très vite je me suis rendu compte que plutôt qu’une ouverture d’esprit, c’était une ouverture du tiroir-caisse…
Pendant des années les patrons d’établissements gays se sont tirés la bourre en pratiquant des prix de plus en plus bas et ils en sont arrivés au point d’avoir de plus en plus de difficultés à faire fonctionner leurs établissements.


Contraints de trouver un moyen de faire rentrer un peu plus d’argent, ils ont instauré des créneaux mixtes mais dans la réalité, ils sont très peu fréquentés par des couples et encore moins par les dames seules. En fait, la clientèle visée est l’homme seul plus ou moins bisexuel pas vraiment assumé. Il ne vient pas lors des périodes gays mais en périodes dites mixtes, c’est plus facile pour eux de franchir la porte, même s’ils savent que la présence féminine sera quasi nulle. Après tout, tant mieux pour ces messieurs s’ils peuvent enfin vivre leur sexualité comme ils l’entendent mais ce qui me dérange, c’est que généralement, les tarifs pratiqués lors des périodes gays sont multipliés par 2 voire même, par 3 en périodes dites mixtes.


Je finis donc systématiquement mes articles par la phrase suivante : « Il faudra qu’on nous explique pourquoi les prix varient du simple au triple pour un même niveau de prestation. Le tiroir-caisse y gagne ce que la philosophie libertine y perd ».

De fait, certains me demandent de ne plus être référencés… sauf que la liberté de la presse permet justement de s’exprimer… librement !

Des adresses à découvrir… encore et encore…

Il y a les clubs mis à l’honneur… et les autres. Cela ne génère-t-il pas des problèmes d’égos ?

Si on prend l’exemple PACA, je travaillais avant avec les 2 plus grands clubs de la région dont fait partie la Chrysalide, mais Wyylde est arrivé avec son concours “du meilleur club de France” complètement pipé et qui ne repose que sur des votes, votes des copains, de la famille et tant qu’on y est, votes de faux profils. Bref, ça ne repose sur absolument rien de concret. Ça ne veut absolument rien dire être le meilleur club car on peut très bien aller dans celui qui sera élu meilleur club et passer une soirée quelconque et au contraire, aller dans un petit club de campagne qui n’a pas une super déco et s’éclater comme des fous.


En clair, le meilleur club n’existe pas ! Il y a juste les établissements recommandables et les autres et pour avoir le label « établissement recommandé par France Coquine », ce n’est pas la taille ou le faste du club qui sera pris en compte. Que ce soit pour un petit club de campagne ou le plus grand club de France, notre label est accessible à tous, à condition bien sûr de respecter les 6 points de notre chartre : qualité de l’accueil, propreté des lieux, respect des tarifs affichés, qualité des équipements, mise à disposition gratuite des préservatifs et la préservation de l’esprit libertin c’est-à-dire, ne pas faire entrer n’importe qui n’importe quoi.


Et bien que cette charte soit à la portée de n’importe quel club libertins, seuls 78 établissements sur 264 se voient décernés notre label.

Dans l’édition 2020, trois établissements PACA sont mis à l’honneur… dont la Chrysa…

Oui, la Chrysalide bien sûr, le Vahiné à Marseille et le Arles Sauna Club qui sont tous les trois très bien tenus.

Etablissement recommandé, une distinction rare…

Existe-t-il selon toi une « Chrysa Touch » ?

En 24 années passées sur le terrain, nous avons constaté que le dénominateur commun des clubs recommandables, est qu’ils sont tenus par des gens adorables. Dans le cas de la Chrysalide, il y a les 4 mousquetaires que sont Kevin, Even, Fantine et Jenny, ce sont eux la “Chrysa Touch” et demain on les remplace, c’est toujours le même lieu mais ce n’est plus la Chrysa.


Sur ce constat, lors d’un changement de propriétaire, je recommande toujours de changer le nom afin d’éviter les comparaisons qui de toutes manières, seront toujours défavorables au nouveau patron du club.

J’ai connu Kévin et Even à l’époque où leurs parents avaient leur sauna libertin le “Lipstick” ; ils étaient en culottes courtes et allaient encore à l’école. J’ai tout de suite adoré ces “mômes” car partis d’une page blanche à Saint-Cyr-sur Mer, ils ont su faire évoluer la Chrysalide sans pour autant tomber dans la facilité car ils déploient une énergie folle pour innover sans cesse afin de nous offrir aujourd’hui à la Seyne-sur-Mer, un club hautement recommandable !


Et ils sont aussi très appréciés par leurs pairs car, même s’ils n’aiment pas trop que je fasse référence à leur âge, ils ont une maturité incroyable et l’humilité est peut-être leur première qualité ou, c’est peut-être tout simplement une preuve d’intelligence qu’on ne retrouve pas forcément chez tous leurs confrères.

France Coquine soutiendra toujours les valeurs véhiculées par des clubs tels que la Chrysalide. Pour les autres, pas la peine de frapper à ma porte, ce sera un NON catégorique, même si c’est pour un très gros contrat publicitaire.

Où se procurer France Coquine et à quel prix…

Il est en vente sur notre site internet France Coquine (version papier uniquement pour 2020 et en 2021 la version numérique sera offerte avec la version papier) :

https://boutique.petitfute.com/france-coquine-2019.html

Il coûte 17,05 € et peut également se trouver sur Amazon, à 17,95 € :

https://www.amazon.fr/Guide-France-Coquine-2019-Petit/dp/2305018231

Une classification par région pour une navigation aisée…

Comment s’effectue le buzz de France Coquine pour le faire connaître au plus grand nombre ?

France Coquine existe depuis 24 ans. C’est prétentieux ce que je vais dire mais celui qui ne connaît pas France Coquine aujourd’hui, je ne peux rien pour lui ! (rires).

Les recherches sur internet (nom d’un club, libertinage…) tombent toujours sur France Coquine ou sur www.petitfute.com qui affiche nos mêmes articles et sur nos sites, il n’y a pas de photos pornographiques ni de musique de fond ce qui fait qu’ils peuvent se consulter en toute discrétion au bureau ou à la maison.


Et si vous arrivez en premier sur le Petit Futé +18 ans, il y a un lien avec le logo France Coquine sur lequel il faut cliquer. Pour info, c’est la troisième rubrique la plus lue sur https://www.petitfute.com est donc, France Coquine.

France Coquine met en ligne sur son site tous les flyers des clubs partenaires qui génèrent à eux seuls plus de 2000 clics chacun et qui permettent aux clubs de se faire connaître et d’avoir des réservations supplémentaires.

A ce jour, il y a entre 13 et 15 000 visiteurs par mois sur le site France Coquine. Avec le passage à la V3 l’audience a baissé surtout parce que nous avons supprimé la rubrique « photos mateurs » ce qui permet de dire qu’aujourd’hui, 100% de nos visiteurs ne viennent pas sur notre site pour mater mais pour obtenir des infos fiables et c’est le cœur de notre métier !

Et le petit futé dans tout ça ?

Je suis salarié du Petit Futé en tant qu’auteur et commercial (je vends de la pub) mais le produit France Coquine est autonome dans l’entreprise. J’ai quand même un éditeur à qui j’ai des comptes à rendre bien entendu mais je suis libre de mes décisions et de mes publications.

France Coquine dans 5 ans, ça donne quoi ?

Rires … Actuellement, je prépare la 24ème édition et une chose est certaine, je sortirai la 25ème édition le lundi 09 août 2021. C’est déjà une belle perspective et un programme chargé !

Le mot de la fin ?

Ce sera le mot de la fin de mon édito que j’adore reprendre à chaque fois : “A vous maintenant, selon votre art de vivre votre sexualité récréative, de bien choisir votre sortie coquine mais n’oubliez jamais qu’à 2, 4 ou plus, le préservatif reste l’invité permanent”.