Découverte du monde SM avec un couple envoutant… et attachant !

Battant en brèche les clichés du SM, souvent colportés par des gens n’ayant d’ailleurs aucune idée de ce que peuvent être ces pratiques, Daliome84 (de leur doux pseudo sur un célèbre site) clame à qui veut l’entendre leur amour du SM soft et l’enrichissement à la fois personnel et de couple qui peut en découler.

Mais sachez que la lecture de cette interview va certainement vous ébranler dans vos convictions (qui a dit préjugés ?) et vous projeter dans un monde… étrangement envoutant.

Vous voilà prévenus…

Mais qui est donc Daliome84 ?

C : A et C. Couple de la « quarantaine approchante », ensemble depuis notre adolescence. A un moment de notre vie, nous avons connu une période un peu stagnante et nous avons voulu découvrir d’autres choses, ce qui nous a amené naturellement dans le monde du libertinage.

Le SM est histoire d’échange et de partage…

A : Nous sommes ensemble depuis l’adolescence et très tôt dans nos premières relations sexuelles, j’ai toujours eu envie de découvrir les plaisirs féminins, sans le provoquer pour autant. C’est resté lattant. Nous avons grandi ensemble et donc évolué ensemble dans notre sexualité de couple. Après quelques années, les fantasmes demeuraient et C m’a alors proposé d’essayer le libertinage, domaine qu’il souhaitait découvrir. Cela fait désormais 7 ans que nous pratiquons le libertinage, après 13 ans de vie commune.

C : Nous avons commencé vraiment très doucement et puis nous avons fait évoluer nos pratiques régulièrement mais sans rien forcer, sans brûler les étapes.

A : Le libertinage a permis d’alimenter, de pimenter, répondre à des fantasmes et découvrir de nouveaux plaisirs. Nous avons alors découvert la Chrysalide et les plaisirs qui découlent de cet univers. Nous avons commencé par les plaisirs féminins et cela s’est étendu à d’autres envies.

Comment en êtes-vous arrivé au SM ?

A : Aujourd’hui il est vrai que nous sommes reconnus vis-à-vis du SM soft alors que c’est loin d’être notre seule pratique. On nous « rattache » à des pratiques comme la bougie, le martinet et les shows que nous donnons.

C : C’est quelque chose qui est venu naturellement, dans le cadre de notre sexualité de couple, étape par étape, par expériences successives.

A : J’ai un caractère pas forcément dominant mais j’aime avoir la maîtrise dans ma vie personnelle et professionnelle.

Tu trouves donc un équilibre entre ton besoin de contrôle et cet abandon dans ta sexualité ?

A : C’est une liberté et un lâché prise. Je me retrouve dans une position où je n’ai plus la maîtrise des choses. Je me laisse aller au désir de l’autre.

Tu poses donc ton cerveau pour te concentrer sur ton ressenti…

A : Exactement. Ce que j’aime quand je suis dominée, c’est d’avoir les yeux bandés et d’être juste dans la sensation corporelle, de ressentir les choses. En éliminant un sens, on exacerbe tous les autres comme le toucher et l’odorat. Parfois simplement faire entendre un papier qui se déchire ou faire sentir le cuir peut exacerber les sensations. La pratique SM m’a permis de me rendre compte que je n’ai pas forcément besoin de voir la personne mais simplement d’être guidée par les sens. C’est C qui m’a fait découvrir cela car il est très inventif en terme de scénario. En position de soumise on se laisse aller à la créativité de l’autre et cela rend également les choses esthétiques, sensuelles, comme on nous le fait souvent remarquer.

Couvrez cette chaîne que je ne saurais voir

C : Je vais aussi souvent occulter l’ouïe avec un casque. Quand on porte des gants et qu’on les fait changer de mains, on ne sait plus qui te touche. Au final, tu perds tes repères… A la base, le SM n’est pas mon univers mais par contre j’aime certaines choses et ce que j’aime tout le monde peut l’aimer. Je me rends compte au fil du temps que beaucoup de personnes qui n’étaient pas branchées SM en sont désormais addicts. J’aime faire découvrir cela et je m’aperçois que j’ai réussi à faire rentrer pas mal de gens dans cet univers. Je contribue à casser un peu les clichés du SM comme la violence. Il peut y avoir en fait beaucoup de sensuel, de glamour, de très fusionnel.

Beaucoup de femmes réfractaires se laissent à aller à essayer et ensuite se disent « mais en fait c’est génial ». Je suis convaincu que toutes les femmes sont aptes à recevoir ce genre de choses. Nous venons d’ailleurs de faire un show dans le cadre d’un anniversaire et plusieurs femmes non libertines qui étaient présentes ont adoré. Je prépare également intensément chaque show. Pour la soirée Dark Fetish IV de la Chrysa qui aura lieu le 12 Octobre, j’ai préparé une playlist que j’écoute régulièrement et qui me permet mentalement de construire le show, pour être prêt le jour J.

A : Je confirme que cette notion de répétition/préparation dans mon rôle de soumise n’a aucun intérêt et il n’y a plus de surprise. Le dominant construit son scénario mais moi j’ai besoin d’être dans l’innovation, la nouveauté, la découverte. De par ma personnalité assez rigide qui aime que les choses soient cadrées, j’avais beaucoup de difficulté à me lâcher dans ma sexualité avant le libertinage. Le libertinage est venu également assouplir mon caractère.

C : Hummm…. Quoi que ! Plaisanterie mis à part, cela a vraiment développé sa sexualité et augmenté sa confiance en soi qu’elle n’avait pas avant. Elle était réservée et a pris énormément confiance en elle.

Tu te rends donc compte qu’en lâchant prise, tu ne perds pas le contrôle pour autant…

A : C’est ça… Exactement… Le libertinage m’a effectivement beaucoup servi, y compris dans ma vie professionnelle car j’ai pu atteindre des niveaux de responsabilité auxquels je n’aurai pu prétendre sans cette fameuse assurance que j’ai pu construire et développer grâce au libertinage. Libertinage qui m’a également construit en tant que femme car il m’a libéré sur le plan sexuel.

Selon vous, le SM fait-il partie du libertinage ou a-t-il un univers propre ?

Oui Maître…

C : Il a son univers mais comme toute chose dans le libertinage a son univers… Il y a des gens qui pratiquent le SM et qui ne sont pas du tout libertins (dans sa connotation pratiques sexuelles avec d’autres personnes) mais pour moi le SM fait partie du libertinage « au sens large », comme le BDSM ou d’autres pratiques. Au final… Quand des personnes pratiquent le SM, il arrive un moment où l’envie de rencontrer des gens comme eux se fait sentir. Et dans ce cas, n’est-ce pas du libertinage ou une forme de libertinage ? De plus, cela intéresse toujours de rencontrer et discuter avec des personnes ayant les mêmes affinités. Cela a un côté rassurant et permet de se créer un cercle d’amis dans le cadre du libertinage où il est possible de discuter de tout, y compris de sexualité et de se dire « ouf, je suis normal ! ». Mais par contre pour les gens non libertins, on parait comme étant bizarre.

A : Oui il y a des pratiquants du SM qui ne vont pas en club, qui ne se mélangent pas. Ceci dit, il y a aussi un plaisir de la recherche BDSM qui n’est pas forcément sexuel et qui peut être le plaisir de la douleur ou à faire mal. Il ne faut donc pas forcément être libertin pour pratiquer le (BD)SM.

Dans quel endroit vous pratiquez le SM et quel type de SM pratiquez-vous ?

C : En club, en soirée privée mais rarement dans le cadre du couple. On adore également lorsque des personnes nous contactent par envie de découvrir ces pratiques ainsi que les scénarios… mais à partir du moment où c’est moi qui le contrôle ! Je peux à ce titre être manipulateur dans ma manière de préparer au mieux les gens à une rencontre/scénario afin de les exciter psychologiquement.

Vous arrive t’il d’inverser les rôles ?

A et C : Non jamais !

A : J’ai également énormément confiance dans ses choix et je n’ai jamais été déçue. Par contre, même si je ne suis pas dominatrice avec les hommes, j’aime participer au jeu avec les femmes mais c’est toujours C qui me dit quoi faire. J’apprécie d’être dans cette dynamique là. Car oui c’est vrai, cela fait du bien de pas avoir à prendre de décision !

Le SM fait il partie de votre vie ou cela est il une parenthèse ?

A : Cela en fait partie.

C : Oui cela en fait partie et il serait désormais compliqué de ne plus l’avoir.

Quels conseils donneriez-vous un couple souhaitant s’initier à ce type de pratiques ?

C : Prendre son temps et commencer tout doucement. Mais le meilleur conseil est de nous contacter !!! Nous adorons initier, même si cela ne dure pas forcément longtemps car il n’y a pas besoin d’une séance très longue pour découvrir et apprécier.

A : Oui prendre son temps mais aussi ne pas chercher à faire mal à l’autre. Quand on voit C donner les coups de martinet, on n’imagine pas en fait que c’est délicat. Il peut y avoir un peu de douleur au bout d’un certain temps mais il y a un protocole à suivre, chauffer la peau etc. On ne saurait trop conseiller de contacter des gens qui pratiquent d’une certaine manière…

Quels sont vos clubs de prédilection pour faire des démos ?

Ah… le fouet…

C : Uniquement à la Chrysa, d’autant plus que nous sommes particulièrement amis avec les responsables du club. A l’occasion de vacances communes, j’ai eu l’occasion de montrer ma façon de pratiquer. Ils ont tout de suite été emballés et nous ont proposé de le faire dans le cadre d’une soirée à thème. La machine était lancée ! Nous n’avons pas encore eu de proposition d’autre clubs pour le faire mais après tout pourquoi pas.

Je me souviens d’une fois en club l’an dernier durant laquelle une séance de fouet anodine partie d’une boutade a fini en show avec des femmes faisant la queue pour expérimenter cette pratique. Les gens étaient attirés par ma manière de faire. Ceci dit, les shows sont des fois un peu frustrants car je dispose de peu de temps et je ne peux donner la pleine mesure de tout ce que je peux faire (martinet, bougie, le toucher etc).

Les soirées Dark Fetish de la Chrysa ont été faites pour vous ?

C : A la base, la première soirée à thème était centrée sur Mère dragon, soirée dans laquelle ils ont incorporé d’autres shows dont le nôtre.

Daliome84 ? Ce sont les soumises qui en parlent le mieux…

Nous avons rencontré « Marie », une jeune femme pétillante qui a « bénéficié » des attentions de C et A lors de différentes séances. Découverte de l’effet Daliome84…

A la base je n’étais pas du tout attirée par ce genre de pratique mais d’avoir vu C et A réaliser des shows, j’ai été curieuse de découvrir la sensation. C’est vrai que cela a été un réel plaisir dès la première fois. C’est très doux comme pratique et C respecte vraiment la personne. C’est très agréable et en même temps il y a ce côté excitant où le fouet passe sur tout le corps.

C’est vraiment hyper excitant. La dernière fois que j’ai été au centre des attentions de Daliome84, j’avais les yeux bandés. Cela a décuplé mes sensations. J’étais dans un autre univers et je recevais ces coups de fouets toujours très délicats, car C est très attentionné. A cette occasion j’ai été filmée et revoir cette scène m’a encore plus excité. On prend un réel plaisir quand on sait qu’on est regardé.

Je me souviens d’une autre fois durant laquelle je me suis rendue compte à quel point le cerveau fait la différence. A certains moments j’avais énormément de plaisir puis il a utilisé des martinets qui faisaient un petit peu plus mal. Mais j’arrivais à faire abstraction de cela et à me concentrer sur le plaisir, ce qui l’augmentait encore. C’est une très bonne expérience et j’en parle autour de moi en incitant les femmes à essayer car ce sont des sensations particulières qu’on imagine pas tant que l’on a pas essayé. C’est une pratique jouissive !

Nous vous le disions en introduction, on ne ressort pas indemne d’une interview avec Daliome84… Alors… prêt à dévaliser le Decathlon le plus proche pour acheter une cravache ???

Retrouvez Daliome84 lors de la prochaine soirée Dark Fetish de la Chrysalide qui aura lieu le 12 Octobre 2019 !